Le portage salarial est une solution idéale pour les freelances qui cherchent le parfait équilibre entre autonomie, sécurité sociale et avantages fiscaux. Cependant, il est important d’évaluer soigneusement ses coûts et ses contraintes avant d’opter pour ce statut juridique.

Comprendre le fonctionnement du portage salarial

Le concept et les acteurs impliqués

Le portage salarial est une forme hybride d’emploi qui combine les avantages du salariat et de l'entrepreneuriat. Il repose sur une relation tripartite entre trois acteurs principaux :

• Le salarié porté, un professionnel indépendant qui souhaite exercer son activité sans créer d’entreprise.
• L’entreprise de portage salarial, elle joue le rôle d’intermédiaire en prenant en charge la gestion administrative, sociale et fiscale de l’activité du salarié porté.
• L’entreprise cliente, elle bénéficie des prestations du salarié porté sans avoir à l’embaucher directement.

Le salarié porté signe un contrat de travail (CDD ou CDI) avec la société de portage salarial, tandis que cette dernière conclut un contrat de prestation avec l’entreprise cliente. Cela permet au salarié porté de bénéficier d’une couverture sociale complète (assurance maladie, chômage, retraite) tout en conservant une autonomie dans la recherche et la réalisation de ses missions.

Pour qui le portage est-il adapté ?

Le portage salarial s’adresse principalement à des profils spécifiques :

• Consultants, formateurs, ou experts souhaitant travailler en freelance tout en bénéficiant d’un cadre sécurisé.
• Cadres en reconversion qui souhaitent tester une activité avant de créer leur propre entreprise.
• Freelances cherchant à simplifier leur gestion administrative. En effet, c’est la société de portage qui s’occupe de tout l’aspect administratif ou comptable du salarié porté.
• Professionnels exerçant des activités compatibles avec ce statut puisque le portage n’est pas ouvert aux professions réglementées (avocats, médecins..) et les services à la personne.

À noter, les personnes qui ont un projet immobilier trouvent également dans le portage salarial un cadre avantageux grâce au statut de salarié (CDI, bulletins de paie, possibilité de lisser son salaire…) ce qui permet de mieux mettre en valeur son dossier auprès des banques. La société Jump par exemple a même mis en place un partenariat avec un courtier immobilier pour aider les freelances à concrétiser leur projet immobilier.

Les avantages et inconvénients du portage salarial

Les avantages

En plus de conserver une liberté dans le choix de ses missions et la négociation de ses tarifs, les avantages du portage salarial pour l’indépendant sont nombreux :

• L’entreprise de portage prend en charge toutes les démarches administratives, fiscales et sociales (facturation, comptabilité, paiement des charges), ce qui permet au salarié porté de se concentrer sur son activité principale.
• Une protection sociale complète (assurance maladie, retraite, chômage, mutuelle d’entreprise et prévoyance) équivalente à celle des salariés classiques. Le portage permet également d’avoir accès aux droits au chômage en cas d’arrêt d’activité.

• La possibilité d’optimiser ses revenus avec la déduction des frais professionnels (déplacements, repas…) ou encore l’accès à certains dispositifs comme les chèques culture ou les titres-restaurant. Il est également possible de lisser ses revenus pour les périodes creuses ou pour bénéficier du dispositif Fillon et maximiser ses revenus nets. Jump propose notamment le lissage de salaire gratuitement à ses salariés portés.

Les inconvénients

Certains inconvénients doivent tout de même être pris en compte dans le cadre du portage :

Les sociétés de portage traditionnelles se rémunèrent en prélevant des frais de gestion qui représentent entre 5 % et 12 % du chiffre d’affaires de l’indépendant. Jump est à ce jour la seule à proposer un abonnement fixe quel que soit le chiffre d’affaires.

Les charges sociales sont plus élevées que pour un micro-entrepreneur mais en contrepartie l’indépendant se décharge de toutes les contraintes administratives et comptables et peut se concentrer pleinement sur son cœur de métier.

Par ailleurs, le salarié porté doit trouver lui-même ses missions (article L1254-2 du Code du travail) et doit pouvoir atteindre un TJM minimal pour pouvoir exercer en portage salarial. Enfin, les métiers réglementés ou liés aux services à la personne ne sont pas éligibles au portage salarial.

Comment bien se lancer en portage salarial ?

Le modèle du portage salarial vous intéresse ?

Voici comment bien choisir votre société de portage :

• Évaluez les frais de gestion. La plupart des sociétés proposent un pourcentage du chiffre d’affaires (entre 5 à 10%) contrairement à Jump qui propose un abonnement fixe ce qui est très avantageux en cas de hausse d’activité par exemple ;
• Les types de frais professionnels pris en charge par votre société de portage ;
• Les services complémentaires offerts par la société comme le lissage de salaire, des chèques culture, un PEE…
• L’accompagnement et la réactivité du service client, pour cela, n’hésitez pas à consulter les avis clients ou échanger directement avec des salariés portés sur Linkedin.

Par ailleurs, la plupart des entreprises de portage salarial vous demanderont également de décrocher une première mission avant de débuter.