De plus en plus de salariés ont envie de lancer leur propre entreprise. Cependant, beaucoup de travailleurs ont peur de quitter la sécurité de leur emploi salarié. C’est pourquoi, il existe aujourd’hui des solutions alternatives comme le portage salarial. Ce système permet de trouver un compromis entre sécurité et liberté.
Les différents statuts pour créer une entreprise
Plusieurs statuts juridiques permettent de lancer une entreprise.
EI
Parmi les sociétés lancées en 2018, 71% étaient des EI, dont 44,6 % étaient des micro-entreprises. Une entreprise individuelle (EI) appartient à une seule personne physique, qui compromet son patrimoine. Elle est responsable de ses propres biens. Le statut d’auto-entrepreneur offre la simplicité en ce qui concerne la comptabilité et les tâches administratives. Cependant, le régime a certaines limites.
EIRL
Contrairement à l’entreprise individuelle, l’EIRL (Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée) permet à un entrepreneur de séparer son patrimoine personnel de celui de l’entreprise.
EURL
La Société Unipersonnelle à Responsabilité Limitée fonctionne comme une SARL (Société à Responsabilité Limitée), mais elle n’a qu’un seul partenaire. La responsabilité de ce dernier se limite à ses contributions.
Portage salarial : le principe
Le portage salarial repose sur un contrat entre trois acteurs : le salarié, son client et l’entreprise de portage salarial. Par conséquent, le travailleur réalise des missions au nom des clients comme un véritable indépendant, tout en étant salarié.
Il peut gérer son activité de façon autonome. En effet, c’est lui qui place son offre, définit ses honoraires, et négocie directement avec les clients. Dans une deuxième phase, les heures sont transformées en salaire par l’entreprise de portage salarial, qui lui propose un contrat de travail.
Portage salarial : coût et salaire
L’entreprise de portage salarial est rémunérée sur la base d’un pourcentage du chiffre d’affaires du salarié utilisé. Il est possible de sélectionner l’option de gestion des frais professionnels, tant ceux facturés aux clients que ceux liés à l’activité, afin d’augmenter ses revenus. Les dépenses ne supportent pas de charges sociales. Il est conseillé de réaliser une simulation de salaire avant de se lancer.
Le portage salarial permet de passer librement d’une activité salariée à une activité de création d’entreprise. Dans ce cas, le solde de tout compte ferme la relation entre le consultant salarié et l’entreprise. Cependant, un employé en CDD doit attendre la fin de son contrat pour quitter l’entreprise. Dans le cadre d’un CDI, une rupture conventionnelle sera suffisante.
Portage salarial : c’est pour qui ?
Le portage salarial concerne tous les profils de travailleurs, à savoir :
- personnes en transition professionnelle ou en reconversion professionnelle, qui aspirent à trouver le chemin de l’emploi sous un statut plus sécurisé ;
- créateurs d’entreprises souhaitant tester leur activité en toute sécurité ;
- personnes âgées qui souhaitent continuer de travailler ;
- retraités qui souhaitent augmenter leurs revenus mensuels ;
- employés, pour effectuer des tâches ponctuelles en parallèle de leur travail.
C’est une solution adaptée à toute personne en mesure de trouver des missions autonomes, dans la recherche d’un compromis entre liberté et sécurité.
Portage salarial : pour la sécurité
En tant que travailleur salarié, vous bénéficiez du statut de salarié et de ses avantages : droit au CPF (Compte Personnel de Formation), couverture sociale, cotisation aux régimes de retraite (régime général et complémentaire), etc.
Cette option vous permet aussi de recevoir un salaire dès le premier mois de travail, sans attendre le paiement de la facture par le client. Il s’agit là d’un véritable avantage et d’une grande sécurité par rapport à un auto-entrepreneur dont la rémunération ne dépend que du règlement de la facture par le client.
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