L’auto-entrepreneur, régime créé en 2009, c’est plus de 6 milliards d’euros de chiffre d’affaires cumulé et plus de 600 millions euros de recettes fiscales. Assez positif comme bilan. Ce régime a été mis en vedette fin 2011 dans le rapport de McKinsey&Company publié lors du G20 YES (Young Entrepreneur Summit) comme un atout majeur pour la promotion de l’entrepreneuriat et c’est la mesure du quinquennat Sarkozy que les Français préfèrent (à 73%). Tout a été dit ou presque sur ce régime mais quelle est la réalité ?
Revenu annuel limité et modéré, crédibilité moindre, impossibilité de déduire ses frais alors que les charges sont payées sur le chiffre d’affaires, pas de quoi appeler ce régime une niche fiscale. Pourtant, malgré ses points faibles, il a séduit un million de professionnels qui ont créé leur emploi ou monté une entreprise devenue une SARL depuis, ou encore bénéficié d’un complément de revenu légal puisque déclaré et taxé.
L’écueil pour la plupart des auto-entrepreneurs est qu’ils se lancent sans forcément mesurer leurs besoins en matière de communication et de prospection. Vendre, gérer, cela s’apprend ; éluder cet aspect de la création met en péril l’avenir de l’entreprise. D’ailleurs, la création d’un fond de formation spécifique est l’une des 12 mesures proposées aux politiques pour améliorer le régime dans le livre blanc de la Fédération des auto-entrepreneurs**.
La création de l’auto-entrepreneur a facilité le processus de création d’entreprise, un grand pas en avant dans notre pays si souvent enlisé administrativement, et même si ce régime est perfectible, revenir dessus serait une atteinte à l’esprit d’entreprendre qui explose actuellement en France et qui est la solution anti-crise pour lutter contre le chômage et soutenir la croissance.
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Stratégiste et formatrice web 2.0
A l’aube d’une nouvelle ère
Impliquée bénévolement pour la promotion de l’entrepreneuriat, membre de la délégation française au G20 YES 2011, Secrétaire Général de la Fédération des auto-entrepreneurs