Un business plan bien conçu se révèle indispensable pour susciter l’intérêt et « vendre » le projet aux investisseurs. Il reflète le professionnalisme du porteur de projet et crédibilise sa démarche. Il est suffisamment détaillé pour correctement informer le lecteur mais pas trop volumineux pour ne pas le décourager. Son contenu suppose donc une judicieuse sélection de l’information pertinente qui doit, en outre, être ordonnée et hiérarchisée.
Les lignes qui suivent présentent un canevas de présentation de business plan.
Les informations clés du business plan sont résumées en quatre pages maximum pour donner au lecteur une vision rapide et générale du projet : objectifs poursuivis, manière de les atteindre, besoins nécessaires pour mener à bien le projet, perspectives de sortie et taux de rendement attendu.
Cette partie est rédigée en dernier pour synthétiser le business plan. Elle souligne les « plus » du projet et les arguments susceptibles de susciter l’intérêt du lecteur. Elle peut être diffusée séparément du business plan lors d’une première approche des investisseurs.
Les caractéristiques du produit ou du service sont décrites dans un langage accessible à un néophyte.
Pour crédibiliser le business plan, il est vivement conseillé de réaliser une étude de marché et de décrire la méthodologie appliquée. L’existence du marché n’est pas une garantie mais une condition incontournable de succès.
Le business plan traduit une démarche volontariste et une ambition. L’investisseur, lui aussi, prise les projets ambitieux. Il s’intéressera donc tout particulièrement aux objectifs poursuivis par le projet. Cette partie conditionne les autres parties relatives à la stratégie, au profil de l’équipe, aux besoins de financement.
Cette partie répond à la question : comment atteindre les objectifs décrits précédemment ? Le lecteur va pouvoir jauger le sérieux, la vraisemblance et l’intelligence du projet. Tous les facteurs clé de succès du projet sont examinés.
La réussite du projet repose sur le talent, les compétences et la complémentarité de l’équipe qui le porte. Les investisseurs renonceront à un projet séduisant s’ils jugent l’équipe insuffisamment « calibrée » pour réussir. Cette partie s’attachera ainsi à souligner l’adéquation des compétences et des expériences avec les qualités requises par le projet.
Présentation du profil de chaque membre de l’équipe (nom, prénom, âge, nationalité) en insistant sur les atouts de chacun par rapport aux qualités requises : domaine de compétence, expérience, formation.
Chaque profil renvoie à un curriculum vitae présenté en annexe.
Cette partie est la résultante des parties précédentes notamment de la stratégie choisie et des prévisions de résultat.
Elle permet de définir les financements attendus des investisseurs et les distributions de dividendes.
Flux des décaissements et des encaissements pour les investisseurs sur au moins 5 ans.
Ces flux sont la résultante des tableaux ci-après.
Le taux de rentabilité interne (T.R.I.) pour les investisseurs est calculé en fonction des décaissements et des encaissements dans le temps.
Rappel des hypothèses de calcul pour chacune des années.
Chiffrage des différentes rubriques du résultat et des niveaux de marge.
Le prévisionnel est exprimé en unités monétaires (milliers ou millions pour une plus grande lisibilité) mais peut aussi être complété par des données en volume (nombre de clients, nombre d’unités vendues, effectif…).
Rappel des hypothèses de calcul pour chacune des années notamment en termes de besoin en fonds de roulement.
Traduction des rubriques du résultat précédent en termes d’encaissements et de décaissements,
Chiffrage de l’incidence sur la trésorerie dans le temps des investissements, désinvestissements, financements obtenus et remboursés décrits dans la partie stratégie.
Vis-à-vis des investisseurs, les besoins de financement et les distributions dans le temps sont déduits de tout ce qui précède et reportés en 7.1 Synthèse générale.
La description des modalités de l’offre de partenariat proposée aux investisseurs peut être décrite ici s’il n’existe pas de private placement memorandum.
Le business plan s’enchaine logiquement chaque partie à la suite des autres. Un choix à un niveau a des conséquences dans la suite. L’investisseur sera attentif aux incohérences. Le business plan est un exercice logique ou tout est argumenté et justifié.
Sa rédaction est délicate et nécessite du temps. L’idéal est de se faire aider par un consultant spécialisé.