Selon une étude de PwC menée auprès de 1 200 chefs d'entreprise du monde entier, les chefs d’entreprise accordent autant d’importance à l'innovation – c'est-à-dire le développement de nouveaux produits et services – qu’à l’augmentation de leurs parts de marchés pour servir la croissance. L'innovation, conjuguée au développement de leur activité, devance à présent tous les autres moyens d'expansion, y compris la pénétration de nouveaux marchés, les fusions-acquisitions, les joint-ventures et autres alliances.
Selon la quatorzième édition de l'étude mondiale de PwC sur les priorités des chefs d'entreprise, l'innovation est une priorité dans pratiquement tous les secteurs. Au total, 78% des participants estiment que l'innovation génèrera de nouveaux revenus « importants » et des opportunités de réduction des coûts au cours des trois prochaines années.
C'est une priorité plus importante dans les secteurs où la technologie modifie les attentes des consommateurs. Par exemple, dans le secteur pharmaceutique et celui des média et du divertissement, plus de 40 % des chefs d'entreprise considèrent que les meilleures opportunités de croissance résident dans le développement de nouveaux produits et services. Selon Jean-Christophe Saunière, associé et expert Innovation de PwC en France : « L'innovation est une question de survie pour les entreprises des secteurs confrontés à une évolution très rapide de la technologie, et à des attentes élevées des consommateurs. Les sociétés tournées vers l'avenir sont en quête d’innovations qui leur apporteront un avantage compétitif et qui seront sources de croissance. Notre monde actuel évolue si rapidement qu'il oblige les sociétés à constamment améliorer et réinventer leurs produits, leurs services, et même leurs marques. »
En outre, l'étude révèle que les chefs d'entreprise repensent leur politique d’innovation et cherchent de plus en plus à collaborer avec des partenaires extérieurs et sur d’autres marchés. À titre d'exemple, bon nombre de chefs d'entreprise du secteur des média et divertissement ont indiqué qu'ils souhaitaient co-développer de nouveaux produits et services.« La prochaine décennie sera « la plus innovante » depuis la révolution industrielle en raison de la dynamique de plus d'un milliard de nouveaux clients, de la connectivité mondiale et des sciences et technologies radicalement nouvelles. Plus que jamais, l’innovation est devenue un levier de différentiation et de compétitivité fort, et elle passe souvent par une coopération accrue au sein d’un écosystème de marché», ajoute Jean-Christophe Saunière.
Selon la nouvelle étude de PwC, « Demystifying Innovation : take down the barriers to new growth », l'effort d'innovation doit émaner des chefs d'entreprise, capables de créer une culture ouverte à de nouvelles idées, qui seront développées de façon systématique.
Le processus d'innovation comporte généralement quatre étapes :
L'étude souligne également sept préjugés concernant le processus d'innovation :
Non : l'effort d'innover commence au plus haut de la hiérarchie. Si le chef d'entreprise ne protège pas et ne récompense pas le processus, alors il sera un échec.
Non : les managers ne sont pas naturellement des champions de l'innovation. Leurs objectifs d’efficacité opérationnelle ne les encouragent pas à introduire des innovations susceptibles de perturber temporairement le niveau de performance de leur activité.
Non : le lancement réussi d’une innovation est souvent la première récompense des talents créatifs. La mise en place d'une culture favorisant l'innovation dans l'organisation attirera et permettra de conserver ces profils précieux pour l’entreprise.
Non : l'innovation réussie est bien souvent le fruit d'un processus encadré qui fait le tri entre de nombreuses idées et leur permet de s’épanouir.
Non : les avancées en matière d'outils collaboratifs, tels que les réseaux sociaux, accélèrent l'innovation ouverte et fournissent également les moyens de la discipliner. Il faut toutefois mettre en place une gouvernance et des règles de gestion rigoureuses.
Non : les dirigeants doivent mieux apprécier la dynamique d’innovation des concurrents sur leurs marchés pour ajuster leurs propres efforts d’innovation.
Non : les méthodes existent et permettent de mettre en place les nouvelles métriques de mesure de l’innovation et de pilotage du retour sur investissement en matière d'innovation (ROII).