Savez-vous qu’il existe du béton écologique et qu’on peut tout aussi l’utiliser pour le coffrage de béton ? On vous en dit plus dans cet article.

Peut-on parler de "béton écologique" ?

Dans un contexte de réchauffement climatique qui nécessite un changement de paradigme dans bien des secteurs, il est reproché à l’industrie du béton un bilan environnemental défavorable. De l’exploitation excessive des plages, à la surconsommation d’eau, en passant la production énergivore du ciment et les émissions importantes de CO2 qui y sont liés, les griefs recensés sont de divers ordres. Il existe toutefois de nombreuses inventions qui permettent aussi de faire le coffrage de béton, et qui font appel à des matériaux et techniques bien plus respectueux de l’environnement.

Une empreinte carbone considérable !

L’industrie cimentière est la plus émettrice de CO2 après celle de l’énergie. Elle est responsable à elle seule d’au moins 5% des émissions mondiales de carbone. Et pour cause, la production d’une tonne de ciment entraine le rejet de près de 900 kg de CO2 dans l’atmosphère. Même si de nombreuses entreprises de construction font désormais le choix de l’émulsion de décoffrage écologique lors des travaux, les projections pour l’année 2020 indiquent que le bilan carbone de l’industrie cimentière avoisinera probablement 3,5 milliards de tonne de CO2.

En ce qui concerne le béton (pour lequel on procède généralement au coffrage de béton pour réaliser des ouvrages aux formes définies), sa production est estimée à 12 milliards de tonnes par an. Et selon un rapport de l’ONU-Habitat, les besoins de construction dans les prochaines années sont importantissimes : chaque heure, 4000 logements devraient être construits durant les 25 prochaines années. De fait, il est impératif de trouver un matériau de construction plus écologique, d’où l’idée du béton écologique proposée et soutenue par de nombreux industriels. Existe-t-il vraiment ce matériau ?

Vers une construction à faible empreinte carbone

L’idée d’une construction écologique n’est point une gageure, car il existe d’autres formes de matériaux utilisés pour faire le coffrage de béton, qui utilisent des éléments totalement naturels et donc plus écologiques. Contrairement au béton en ciment, celui de terre ou naturel se fabrique avec des éléments comme la paille, l’écorce de riz, la fibre de chanvre ou le lin. Ces derniers présentent des spécificités assez remarquables, étant d’excellents isolants thermiques et acoustiques en comparaison avec le ciment. Plus de détails à ce sujet sur Futura science.

Par ailleurs, le ciment d’argile HP2A, constitue une alternative écologique et pas des moindres. En effet, le matériau traditionnel avec lequel se pratique le coffrage de béton nécessite environ 30% de sable, et pas n’importe lequel, celui de carrière, de rivière ou de sable. Le ciment en argile quant à lui est fabriqué à partir de l’argile, laquelle est une roche issue de la décomposition de la pierre. Le procédé HP2A « Haute performance activation alcaline » est mis en place pour recomposer la pierre à partir de l’argile.

Alors que pour le ciment traditionnel, il faut bruler la matière à plus de 1400°C, l’argile n’a point besoin d’être chauffée et préserve donc du rejet dans l’atmosphère d’une quantité importante de gaz carbonique. Plus concrètement, le béton d’argile a un bilan carbone de 110 kg de CO2 par tonne, contre 900 kg de CO2 pour le ciment généralement utilisé pour le coffrage de béton.

Mais bien qu’il existe plusieurs possibilités pour construire avec un matériau écologique, la question qui se pose désormais est de savoir si le béton écologique sera démocratisé dans le monde, notamment dans les zones ou la demande est exponentielle ? Le ciment d’argile par exemple, développé en France est soumis à un brevet mondial. L’on peut à raison se demander si son procédé de fabrication sera partagé au reste du monde pour le bien de l’environnement. Bien évidemment, les diverses options présentées ne présentent aucun inconvénient pour le coffrage de béton.   

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