Développement durable, nouvelles technologies, économies d'énergies… sont aujourd’hui au cœur des préoccupations des chefs d’entreprises. Cependant, bien que la plupart des entreprises partagent ces valeurs, nombreuses sont celles qui, déjà effrayées par la complexité de la règlementation, des solutions techniques possibles et le manque de clarté des offres…, reculent devant le surcout quasi systématiquement induit par cette nouvelle culture de la construction basse consommation.
Le parc tertiaire privé, qui contrairement au secteur du logement privé, n’a fait l’objet d’aucun accompagnement ou aide financière pour l’inciter à construire ou rénover de façon durable, devra pourtant atteindre, pour la construction neuve, un objectif basse consommation plus d’un an plus tôt que le secteur résidentiel : une consommation maximum de 50 kWh/m²/an d’énergie primaire pour tout permis de construire déposé à partir du 28 octobre 2011 : l’échéance approche donc à grands pas ! Toutes ces exigences sont regroupées dans un décret appelé « RT 2012 ».
La déclinaison des objectifs fixés lors du Grenelle de l’Environnement se fait par le biais des Réglementations Thermiques (RT), qui se sont succédées depuis les années 70, et dont la future version est la RT 2012.
La RT 2012, qui succède à la RT 2005, a institué plusieurs mesures qui ont pour but de limiter encore la consommation énergétique du bâtiment neuf, à usage d’habitation ou tertiaire.
3 exigences devront être respectées pour tous les permis de construire de bâtiments tertiaires déposés à partir du 28 octobre 2011 :
Depuis 5 ans, nous avons conçu et construit en partenariat avec l’ADEME, EDF, Schneider Electric… environ 20 000 m2 de bureaux respectant les principes de la RT 2012, soit environ 20 bâtiments tertiaires de 1000 m2 en moyenne. C’est grâce à cette expérience et à ces partenariats que nous pouvons partager aujourd’hui quelques préconisations quant aux techniques à privilégier pour un bâtiment tertiaire basse consommation et éco-responsable :
Pour avoir une bonne conception bioclimatique (Bbio max respecté), 5 principes nous paraissent importants :
Concernant le C max, nous conseillons de reprendre les différents pôles de consommation d’un bâtiment et de les optimiser de la façon suivante :
Sur ce point je tiens à attirer l’attention des chefs d’entreprise. En effet, la RT 2012 n’est pas simplement une norme, c’est un décret : elle revêt donc un caractère obligatoire au même titre qu’une loi.
Il sera très facile pour n’importe quel expert de vérifier par exemple via un test d’étanchéité de l’air qu’un bâtiment respecte ou ne respecte pas la RT 2012.
La RT 2012 impose une approche globale de la conception et de la réalisation du bâtiment. Pour concevoir un bâtiment énergétiquement très performant, une excellente coordination entre architecte et bureau d’études thermiques est nécessaire dès les premiers stades de la conception. Un interlocuteur unique, tel qu’un contractant général, peut également être une solution intéressante pour coordonner tous les acteurs de la construction. En effet, il est très difficile, voire régulièrement impossible d’atteindre les 50 kWhEP/m2/an lorsque la conception du bâti a été réalisée au mépris de la composante de performance énergétique. La RT 2012 conduira donc à généraliser cette nouvelle orientation de l’organisation pour une construction.
Gare également à ceux qui auront attendu que la RT 2012 soit mise en application pour construire des bâtiments basse consommation : la conception et la construction de ce type de bâtiment requièrent une expérience certaine.
Les Bâtiments Basse Consommation (=BBC) ont eu jusqu’ici un caractère exceptionnel. Or, avec la mise en application très prochaine de la RT 2012, les bâtiments tertiaires nouvellement construits ne seront QUE des bâtiments basse consommation : ce type de construction deviendra alors le standard.
Il ne sera dès lors plus acceptable que ces bâtiments représentent un surcoût de 20%, comme c’est très souvent le cas aujourd’hui.
En effet, il faut réellement briser l’idée reçue selon laquelle le développement durable coûte plus cher. Avec des efforts en recherche et développement, il est tout à fait possible de proposer un système constructif et des équipements au prix du marché. Rien ne justifie un surcoût a priori, à condition de ne pas se contenter d’un empilement de solutions toutes faites.
Il est donc aujourd’hui tout à fait possible si on s’en donne les moyens de rendre l’éco-construction accessible aux dirigeants de PME. Sébastien DEGORRE
CCR
Responsable Pôle Energies
04 90 81 59 12
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