Jean Pierre RoyQuand à la question : « Que faites-vous dans la vie ? », vous répondez : « Je suis coach. », vous avez juste le temps de reprendre votre respiration avant qu’une rafale de questions ne pleuve sur vous : « Vous êtes quoi ? » « Ça s’appelle comment en français ? », « Ah, vous entraînez des athlètes ? », « Alors vous êtes une sorte de psy ? », « Vous êtes formé pour ça ? », « C’est un vrai métier ? », etc.

« Vous êtes quoi ? »

Coach. Je suis coach. Je suis un(e) professionnel(le) de l’accompagnement de la personne. Ce qui veut dire que, pour le temps de la relation de coaching, je deviens le partenaire de mon client pour l’aider à atteindre le ou les objectifs qu’il s’est fixés. Je pratique l’écoute active et je maîtrise un art du questionnement qui permet à mon client de trouver ses propres réponses et solutions aux problèmes qu’il se pose. Je lui renvoie un feed-back objectif et toujours constructif. Et puis je le soutiens dans la réalisation de ses projets, dans sa réussite et l’épanouissement de lui-même.

« Ça s’appelle comment en français ? »

Coach. Mais cela pourrait être « accompagnateur » ou « accompagnatrice » du changement. L’origine du mot « coach » est française. Il vient du mot « cocher » qui désignait l’homme qui conduisait le « coche », l’ancêtre de la diligence. Le mot a voyagé dans les pays anglo-saxons pour y subir des modifications de graphie et de sens (un mot transgénique !), et se traduit maintenant par « entraîneur, répétiteur, préparateur ».

« Ah, vous entraînez des athlètes ? »

Certains coachs sont spécialisés dans l’accompagnement des sportifs. D’ailleurs, c’est dans le milieu du sport que cette discipline est née. Les processus ont ensuite été adaptés au milieu des affaires puis à l’accompagnement de l’évolution personnelle. Pour ma part, je ne vous accompagnerai pas dans votre jogging ou votre séance d’abdos, mais je pourrais vous être utile si vous souhaitez entreprendre un projet qui vous tient à cœur, réorienter votre carrière, négocier une transition dans votre existence, vous préparer à une prise de parole, un examen…ou tout simplement faire le point sur votre vie.

« Alors vous êtes une sorte de psy ? »

Non. Le psychologue est formé pour reconnaître et traiter des pathologies, le coach n’accompagne que des personnes bien portantes dans leur demande d’évolution personnelle. Le travail du psychologue est la réparation des traumatismes, il cherche le pourquoi du mal-être dans le passé de son patient. Le coach, lui, interroge l’état présent de son client en tenant compte de son expérience, pour actualiser ses objectifs, ses stratégies de mise en action. Il cherche le « comment faire mieux » plutôt que le « pourquoi ça ne va pas ». Les processus de coaching favorisent les prises de conscience… et tout ce qui est conscient est accessible au changement !

« Vous êtes formé pour ça ? »

Il existe d’excellents coachs autodidactes qui se sont formés « sur le tas » et d’autres qui, malgré des heures de formation théorique, n’ont pas développé les compétences relationnelles ni bien intégré les principes du coaching… La formation est pourtant une manière efficace de devenir coach. Elle évite bien des tâtonnements et des essais-erreurs. En formalisant la théorie du coaching, en structurant la mise en pratique des procédures, et en donnant accès à l’expérience et au feed-back de coachs expérimentés, elle permet au coach en formation de se concentrer sur l’essentiel : son évolution personnelle vers la coach-attitude.

« C’est un vrai métier ? »

Oui, un vrai métier et qui apporte beaucoup de satisfactions. C’est très agréable d’entretenir des relations saines et constructives et de constater que, pour peu qu’on lui en donne l’opportunité, chacun est capable de se déployer, de se dépasser, d’être créatif, de s’épanouir…

Le métier de coach est promu par des associations professionnelles telles que les organismes internationaux ICF (www.coachfederation.org), IAC (www.InternationalAssociationOfCoaches.org) ou l’association nationale FFC, (Fédération francophone de coaching, www.ffcoaching.org). Le coach est tenu de se doter et de respecter un code déontologique.

 

La demande de coaching croît de 15 à 20% par an, et tout indique que cette demande va quadrupler dans les deux prochaines années. Les 1800 coachs français réalisent un chiffre d’affaires de quelques 100 millions d’euros (source Le Point, septembre 2003). Oui, le coaching est un vrai métier !

 

 

Jean Pierre RoyJean-Pierre Roy
Dirigeant et fondateur
www.coach-academie.com