Levée de fonds startup

Lorsqu’on lance sa start-up, on pense d’abord à la conception d’un produit innovant et disruptif, apportant une réelle plus-value sur une niche de marché donnée. Plus la spécificité de l’innovation est forte, moindre est la concurrence, et le positionnement du prix meilleur. Une fois votre business plan étable, et votre produit étant aux normes pour une commercialisation, tout start-uppeur doit chercher, à un moment donné des sources de financement externes, pour pouvoir soutenir sa croissance et mettre en place une commercialisation rapide sur le marché. Mais comment réaliser sa première levée de fonds quand lance sa start-up ?

 

Certaines conditions impératives pour lever des fonds

 

L’actualité des levées de fonds est riche à l’heure actuelle (comme on peut le voir par exemple sur Neoproduits). Mais, pour mener à bien son premier tour de table, certaines conditions sont requises, et incontournables.

La première d’entre elle est d’avoir un réel besoin capitalistique. Il est donc impératif que votre projet génère un chiffre d’affaires de manière assez rapide, conjointement si possible à des prévisions de croissance exponentielles. Il sera difficile de convaincre de manière efficace des investisseurs si votre produit ou service a des prévisions de vente qui ne sont que peu brillantes.

Il vous faudra en outre, avant d’étudier cette source de financement externe, avoir épuisé auparavant tous les dispositifs de soutien financiers « classiques » auxquels vous pouvez bénéficier : aides publiques, produits bancaires traditionnels par exemple.

 

Être prêt à devoir accepter certaines conséquences majeures

 

Soyez également conscient qu’une telle opération de financement externe n’est pas sans conséquence sur votre statut, et dispositif financier. Il y aura en effet une nouvelle répartition du capital entre vous et les différents investisseurs.

Parmi les autres conséquences entrepreneuriales, vous devrez également accepter :

  • Un partage de décisions au niveau de vos stratégies d’entreprise
  • L’exigence de sortie de l’investisseur, impliquant de par la même une revente possible de l’entreprise dans les 5 ans à venir.
  • Une exigence accrue de la part des investisseurs en matière de réalisation rapide et importante de chiffre d’affaires (car ils veulent amortir et sécuriser leurs investissements)
  • La possible signature de plusieurs actionnaires qui veulent prendre leur part du gâteau

 

Beaucoup de concurrents pour peu d’élus

 

Parmi les autres faits réels que vous devez prendre en compte, vous devrez conscientiser le fait que beaucoup de jeunes entreprises frappent à la porte des investisseurs, mais qu’au final très peu sont retenus. IL y a en effet 15000 demandes de financement chaque année, pour seulement 1000 dossiers finançables (comme le mentionne Bannock).

Clairement, ce sont les investisseurs qui ont le pouvoir sur le devenir des start-ups, et le fait qu’ils misent financièrement sur l’avenir d’une jeune entreprise les amène à être particulièrement sélectifs.

 

Quelques clés pour augmenter vos chances de réussite

Parmi les clés pour augmenter vos chances de réussite en matière de séduction des investisseurs, une des démarches porteuses est de vous faire recommander par une personne qui a leur confiance en matière d’investissement startup.

Choisissez également le bon moment pour lancer votre projet de levée de fonds. Faîtes votre levée quand les signaux de croissance sont au vert pour votre entreprise : premières ventes significatives, retours clients positifs, augmentation de votre chiffre d’affaires, intérêt de nombreux partenaires…Ces signaux pèseront de manière positive en temps que facteur d’attraction pour les investisseurs.

Soyez ensuite très carrés dans votre dossier de présentation de votre start-up :

  • Un business plan très solide et chiffré
  • Une synthèse de votre business plan claire et percutante
  • Un pitch (présentation live) de très bonne facture
  • Des objectifs chiffrés de croissance
  • Une démonstration possible de votre produit ou service innovant

 

Travaillez vos capacités d’orateur

Que cela soit lors de votre premier rendez-vous avec un investisseur, ou lors de votre présentation orale (« pitch »), vos capacités d’oration seront mises à rude épreuve. Il va donc de soi que vous devrez effectuer, si nécessaire, un travail sur vous-même afin de développer vos capacités à convaincre et à séduire votre auditoire d’investisseurs. Faire appel à un coach en la matière peu en valoir la peine, jusqu’à ce que vous obteniez un résultat oral satisfaisant.

Vous pourrez donc vous entraîner avec un ou plusieurs collaborateurs, qui pourront tenter de vous piéger avec différentes questions auxquelles vous ne vous attendez pas. Il vous faudra être en mesure de sortir de votre zone de confort, et répondre, arguments et chiffres à l’appui, à des questions inattendues.

Enfin, vous pouvez vous faire assister par des juristes et des fiscalistes d’entreprise, pour tout ce qui concerne les impacts financiers et de statut, concernant le fait de faire appel à des investisseurs externes.

Pour conclure, plus vous aurez des dossiers de présentation concrets et chiffrés, avec un fort potentiel de croissance, et un produit ou service très innovante et porteur, plus vous vous démarquerez des concurrents, plus vous aurez de chances d’être sélectionnés. Un gros travail de préparation devra donc être réalisé en amont, mais le jeu en vaut la chandelle, comme dit l'adage.