Un sondage effectué auprès des patrons de PME révèle qu'un bon tiers d'entre eux rencontrent des difficultés pour assurer le financement de leur entreprise. Il en résulte notamment une baisse des prévisions d'investissements et des situations de trésorerie souvent tendues.
Cette situation résulte en partie du fait que la réglementation bancaire a été durcie à la suite des dispositions contenues dans la réforme « Bâle III » . L'application de ces dispositions a conduit les autorités françaises à exiger des banques qu'elles se montrent plus attentives dans la gestion de leur risque de liquidité en se soumettant à la surveillance de l'Autorité de contrôle prudentiel.
Ainsi, en vertu de l'article 7 de l'arrêté du 5 mai 2009, les banques sont tenues d'avoir un coefficient de liquidité égal ou supérieur à 100 %. Il en résulte que les banques sont obligées d'examiner de plus près la capacité de leurs clients à rembourser leurs crédits à bonne date. De plus, le climat économique, la stagnation des prix et l'accroissement du chômage n'incitent pas à l'audace.
Toutefois, les statistiques publiées par la Banque de France révèlent que les volumes des prêts professionnel accordés aux entreprises connaissent une légère progression.
On peut donc penser qu'il est possible de convaincre un banquier d'accorder un prêt ou un investisseur de prendre une participation dans le capital d'une société à condition de présenter un dossier solide comprenant notamment des comptes prévisionnels basés sur des hypothèses économiques réalistes. Les prévisions doivent démontrer que la capacité annuelle d'autofinancement qui sera dégagée par les investissements envisagés atteindra au moins le double des annuités de remboursement des crédits demandés.
En outre, il faut que les fonds propres représentent au moins la moitié des ressources stables de l'entreprise et que le fonds de roulement soit au moins égal à la valeur totale des immobilisations et des stocks. Sachez aussi que les banquiers apprécient souvent le fait que les stocks soient entièrement financés par les fonds propres.
Par ailleurs, ils sont sensibles à la rigueur avec laquelle l'entreprise analyse la solvabilité de ses clients. Ainsi, votre banquier sera encore mieux disposé si vous lui dites que vous utilisez la méthode des scores créée par la Banque de France avant d'accepter de faire crédit à un client.