Laurence LUBRANOSe faire une place au soleil en tant qu’individu, se faire remarquer, développer sa notoriété et son identité numérique relève de ce que l’on appelle désormais le personal branding. Aujourd’hui, les hommes doivent eux-aussi travailler sur leur image et faire de leur nom une véritable marque dans certains cas. Tout le monde n’en n’a pas encore conscience, mais peu à peu l’idée fait son chemin. Est-ce un phénomène de mode ou est-ce nécessaire voire primordial ?

Pour répondre tout de suite à la question, voici deux grands exemples de domaine dans lesquels le personal branding est aujourd’hui très répandu.

Premier exemple : les cadres en quête d’un nouvel emploi.

Ils ont tout intérêt à être très présents principalement sur le web (réseaux sociaux, site à leur nom, plateforme de cv type doyoubuzz…) pour assurer leur propre promotion et donner envie aux recruteurs « d’acheter leur marque », à savoir les convoquer à des entretiens persuadés que ce sont de bons candidats, actifs et utilisant les moyens modernes. On le sait, envoyer simplement un cv à tous les cabinets de recrutement ne suffit plus. Il faut sortir du lot, c'est pourquoi un travail soigné de promotion de soi contribuera de manière évidente à sortir de la jungle des candidats !

Second exemple : les dirigeants d'entreprise

Parce qu’ils sont les ambassadeurs de leur entreprise, ils doivent développer ce canal de communication, en parallèle de leurs actions de communication entreprise. Leur objectif, prouver leur dimension d’expert, personnaliser l’image de leur entreprise et faire du business.

La réputation d’un patron précède de plus en plus celle de l’entreprise ou la façonne de manière importante. Si on prend l’exemple d’un Bernard Tapie (déjà dans les années 80) ou d’un Michel-Edouard Leclerc, il n’est pas besoin de faire de longs discours pour comprendre qu’il s’agit bien là de marque personnelle, qui plait ou pas mais c’est un autre débat, marque prédominante sur celle de l’entreprise. Dans de tels cas, la surexpostion médiatique invite encore plus à bien mesurer toute action de publicité personnelle.

Dans des cas plus communs, l'implication d'un patron d'entreprise, son exposition à une échelle locale, ses propos, ses écrits, son charisme contribueront tout autant à asseoir la notoriété et l'image de son entreprise. A services ou produits identiques, naturellement vous pencheriez vers quelle entreprise si vous deviez choisir entre celle qui a un patron qui s'affiche comme expert, manager, visionnaire et celle dont vous ne connaitriez même pas le nom du dirigeant ?

De nombreuses autres raisons de développer sa marque personnelle existent bien sûr, mais ces deux domaines, le recrutement et la direction d’une entreprise sont pour moi les deux principaux cas d'utilisation dans lesquels c'est primordial.

Les nouvelles technologies, les réseaux sociaux, internet ont totalement bouleversé les modes de communication, que ce soient pour les entreprises comme pour les personnes. Nous avons aujourd’hui de fabuleux outils qui permettent à chacun de communiquer en tant réel, de diffuser à un public de plus en large des informations contrôlées par soi, de publier des messages de tout type, écrit, vidéos, photos… Le revers de la médaille, c’est que le paysage est tellement chargé, il y a tellement de monde sur la toile, qu’il faut creuser son sillon et laisser sa trace.

D’où la nécessité de réfléchir finement à sa stratégie de marque personnelle, aux messages émis, par quel biais, à quelle fréquence… Les outils existent, il suffit de bien savoir s’en servir. Les contenus délivrés sur les différents supports, les actions entreprises devront toujours l’être dans un esprit de cohérence, de vérité (ne pas se survendre) et de long terme. Rien de tel que de s’acharner pendant quelques mois et tout laisser tomber par usure rapide. Si vous êtes convaincus du bien fondé d’une telle démarche, sachez que cela est exigeant et demande un travail de fond régulier. Au risque sinon, d'obtenir exactement l’effet inverse de celui recherché initialement.

L’Université Paris-Descartes a lancé un programme à destination de ses étudiants appelé : rendez vos compétences visibles. Les jeunes sont désormais alertés avant même de commencer leur vie professionnelle sur la problématique de réputation, d’identité numérique et de personal branding. D’autres écoles suivent le pas. Pour les jeunes, premiers utilisateurs des réseaux sociaux (37 % des utilisateurs de réseaux sociaux ont moins de 24 ans), ce devrait être un jeu d’enfant… et cela devrait les aider, espérons le, à trouver plus rapidement un premier job.

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Laurence LUBRANOLaurence Lubrano

fondatrice agence communication Karalys dédiée aux TPE/PME

www.karalys.com : site web agence

www.blogkaralys.com : blog dédié à l'identité numérique et aux réseaux sociaux