télétravail

Considéré à tort comme étant contre-productif et lourd dans sa mise en place et son pilotage, le télétravail a connu une explosion inattendue en France avec le confinement. Même si beaucoup lui trouvent des limites ; pour d’autres, il tend à devenir la norme. Et, d’ores et déjà, les syndicats appellent à la mise en place d’un cadre normatif afin de réguler cette nouvelle pratique. En outre, la question de la sécurité des salariés isolés et évoluant en télétravail ne doit pas être prise à la légère.

 

 

Télétravail : les raisons de l’essor   

 

Depuis le mois de mars 2020, nombre d’entreprises ont été contraintes d’adopter le télétravail comme mode de fonctionnement pour certains de leurs salariés. Cette conversion s’étant imposée comme un impératif plus qu’un choix, et non sans quelques frémissements.

On estime à environ 5 millions, le nombre de français travaillant à distance depuis le début du confinement, soit 25 % du volume global des salariés français. Ces chiffres provenant du ministère du Travail effectuent un parallèle entre 2017 et 2020. Selon le gouvernement, pendant la même période en 2017, seuls 7 % de salariés français étaient des télétravailleurs.

Pour les spécialistes, cette explosion du télétravail augure une nouvelle ère. Autrement dit, la tendance est appelée à se maintenir. En plus, la satisfaction des employeurs est perceptible. Et pour cause, le télétravail a permis de sauver des milliers d’emplois en France, tout en maintenant les activités. Même ses plus farouches détracteurs ont dû revoir leur approche managériale pendant le confinement.

Avant le confinement, Jean-Luc Petithuguenin,  ne voulait pas en entendre parler. Aujourd’hui, le PDG de PAPREC, une entreprise spécialisée dans la collecte et le recyclage des déchets, ne jure plus que par ce concept. C’est que ce mode de travail lui a permis de sauver son entreprise et de se maintenir dans son segment, malgré le confinement imposé par les autorités sanitaires.

De 50 télétravailleurs avant la crise, PAPREC compte désormais 1200 collaborateurs travaillant à distance. « Après y avoir toujours été opposé, affirme-t-il, je suis devenu un nouveau converti au télétravail. » Et de poursuivre, « je suis impressionné par l’efficacité que procure le télétravail. Il est certain qu’on le déploiera davantage à l’avenir. »

 

Le télétravail, une aubaine ?                                  

 

Les managers en sont convaincus. Le télétravail est une solution d’appoint dans un monde aujourd’hui en proie à une pandémie qui impose à chacun de prendre ses distances vis-à-vis de l’autre. Faut-il pour autant considérer le télétravail comme étant désormais la norme ?

S’agissant du fonctionnement des entreprises et de la mise en place des procédures, il ne faut en tout cas pas s’attendre à un changement radical pendant le déconfinement. En effet, un sondage réalisé par Odoxa-Adviso, pour le compte de Challenges et BFM Business, révèle que nombre d’entreprises, au moins 21%, privilégient le travail à distance pour certains de leurs employés.

Le sondage précise qu’un tiers des entreprises concernées ont l’intention d’alterner le télétravail et les visites en entreprises. Mais qu’en sera-t-il sur le long terme ? À cette question, la majorité des responsables interrogés par l’association nationale des DRH sont formels : cette tendance va se pérenniser.

Stéphane Dubois est le directeur des ressources humaines de SAFRAN, un groupe industriel français présent dans l’aéronautique, la défense et l’industrie spatiale. « Après la crise, explique-t-il, je m’attends à une montée en puissance du télétravail, car nous avons appris à travailler à distance (pendant le confinement) NDLR ». À titre d’illustration, SAFRAN a connu une augmentation exponentielle du nombre de télétravailleurs durant le confinement, passant de 5 à 27%.

Frédéric Oudéa, le directeur général de la Société Générale, partage cet optimisme. Ses dires, à ce propos, sont révélateurs des sentiments qu’il porte à cette formule novatrice et efficace. « À l’occasion du confinement, déclare-t-il, les managers ont bien vu que le télétravail, même de manière massive, pouvait fonctionner. Ils ont bien noté qu’il était possible d’animer une communauté de travailleurs par le biais de Zoom. »

 

Comprendre le scepticisme des contradicteurs

 

Avant la pandémie, les experts fixaient à 50 % le nombre d’emplois qui seraient disponibles en télétravail à l’horizon 2030. Si la vision de Daniel Olivier sur le travail à distance se veut optimiste, Aurélie Leclercq Vandelanoitte ne partage pas entièrement le point de vue du fondateur de Théra Conseil.

Pour cette analyste et experte des questions économiques, « Certains employeurs vont l’adopter comme un outil intégré à leur organisation, mais pour d’autres j’anticipe à l’inverse un effet repoussoir après ces longs mois de travail à domicile dégradé, en particulier par les mères de famille pendant le confinement. » La chercheuse du CNRS exprime ainsi ses inquiétudes sur la tendance à la généralisation du télétravail.

Olivier Brun enfonce le clou : « Répondre à un mail en s’occupant d’un enfant de six ans qui réclame une attention permanente, cela ne s’appelle pas du télétravail, martèle-t-il. C’est un dispositif de continuité d’activité. » 

L’autre limite, relevée par les sceptiques, porte sur l’aspect élitiste du travail à distance. En effet, force est de reconnaître que tous les emplois dans une entreprise ne sont pas « télétravaillables ». C’est pourquoi beaucoup estiment que ce mode de travail profite davantage à un groupuscule de privilégiés, généralement constitué de cadres et de Franciliens.

« Le Covid-19, selon le sondage réalisé par Odoxa-Adviso, a joué comme un facteur multiplicateur des inégalités face au travail ». L’on apprend ainsi que 57 % de cadres ont conservé leurs emplois pendant le confinement. De plus, ils ont continué à l’exercer en télétravail, dans le confort de leur domicile. À contrario, les autres catégories d’employés, quand ils n’ont pas perdu leurs emplois, se sont retrouvées contraintes de l’exercer sur le lieu de travail malgré, les nombreux risques.

Nicolas Bouzou est coauteur de « La comédie (in)humaine, pourquoi les entreprises font fuir les meilleurs ? » Parlant du Covid-19, celui-ci explique : « Ce que l’on découvre avec la crise, c’est la scission, voire une inégalité, entre ceux qui peuvent télétravailler et les autres. Pour ces derniers, conclut-il, nous devons trouver des compensations notamment financières… »

 

La mise en place d’un cadre normatif

 

La dernière négociation concernant le télétravail en France remonte à 2005. On comprend dès lors la frénésie qui s’est emparée des syndicats depuis quelque temps. Cela explique surtout la raison de leurs incessants appels à la mobilisation pour un dialogue concerté avec le patronat sur la problématique du télétravail.

Depuis la fin du confinement, nombreuses sont les personnes ayant travaillé depuis leur maison qui réclament des dédommagements. Qu’il s’agisse de dépenses personnelles comme l’électricité ou la mise en place d’une connexion internet, les factures ont explosé pour certains. D’aucuns évoquent même le paiement partiel du loyer par l’employeur.

La proposition par le Medef qu’un « diagnostic partagé » soit effectué par les partenaires sociaux arrive donc à point nommé. L’idée étant de faire un point complet en rapport avec la situation de télétravail dans laquelle évolue un nombre important de salariés.

Hubert Mongon, délégué général de l’union des industries et métiers de la métallurgie estime, lui, aucun sujet ne doit être considéré comme tabou dans ce diagnostic. Tout doit être évoqué, des habitudes managériales à l’inconfort créé par la situation de télétravail.

L’espoir d’Yves Veyrier, le secrétaire général de FO est qu’à l’issue des discussions préalables, les partenaires sociaux aillent droit « vers une véritable négociation ».

Pour sa part Philippe Martinez de la CGT énonce les quatre piliers importants sur lesquels devront s’adosser lesdites négociations. Il s’agit entre autres d’élaborer un cadre de pratique du télétravail, du découpage des horaires, de la fourniture du matériel de travail par l’entreprise et enfin du dédommagement.

D’autres vont plus loin en proposant le volontariat en matière de télétravail ; le travail à distance, mais pas à domicile, allusion faite aux espaces de coworking ou aux flexi-jobs, le droit à la déconnexion, le respect de l’égalité de genre sans oublier la prise en compte de la spécificité du travailleur en situation de handicap.

 

Télétravail et sécurité en situation d’isolement

 

Les entreprises doivent continuer à privilégier le télétravail pour certaines catégories de salariés. Cela permettrait en effet d’éviter que de nouvelles contaminations se produisent sur les lieux de travail. Cependant, l’isolement pouvant être source d’ennuis, de désagréments ou d’accidents, la question des travailleurs isolés se pose avec acuité.

Dans de nombreuses entreprises de par le monde, le télétravail tend à devenir la norme, en raison de la pandémie du Covid-19. Il va sans dire que, malgré le déconfinement amorcé, la tendance est au maintien voire à la hausse de cette pratique. Cela se justifie par le fait que la fin de la pandémie ne signifie pas la fin de la maladie. Prudence étant mère de sagesse, le maintien des mesures barrières est une nécessité absolue.

Par ailleurs, les résultats de l’étude réalisée par Deskéo indiquent qu’une grande majorité de français préfèrent désormais évoluer en télétravail. Beaucoup n’ont d’ailleurs pas hésité à transmettre une requête dans ce sens auprès de leur employeur. Or, assurer la sécurité de ceux qui travaillent à distance, c’est là que se trouve le nœud du problème.

La fatigue, la pression, et le stress, autant de pièges qui guettent le télétravailleur. Il ne fait aucun doute, sur le plan psychologique, le travail à domicile a tendance à briser les limites entre vie professionnelle et vie privée. C’est pourquoi la pratique régulière du sport est fortement recommandée aux personnes évoluant en télétravail. Cela permet non seulement de maintenir le sujet en forme, mais de l’aider à se défaire de la sédentarité.

D’autres dangers comme les risques environnementaux sont également à craindre. Il s’agit notamment de l’isolement ou de la surcharge émotionnelle. Ces déséquilibres peuvent être à l’origine d’accidents domestiques. Si un télétravailleur vivant seul est victime d’un accident, il est indispensable qu’il puisse obtenir de l’aide ou du secours.

 

Solutions d’alerte en cas d’accident de télétravail

 

La mise en place des solutions d’alertes S.O.S répond à un impérieux besoin, celui de venir en aide à un télétravailleur isolé victime d’accident. Il convient de préciser qu’en situation d’isolement, tout télétravailleur a l’obligation de recourir aux équipements de protection individuelle.

Parlant justement de ces équipements, ils sont vendus sur le commerce par divers fournisseurs. L’un d’entre eux RS Components propose une large gamme d’équipements de protection fournis par les plus grands fabricants. L’usage de ces accessoires permet de secourir efficacement un travailleur isolé en cas de péril grave.

Les solutions d’alerte de Magneta permettent de venir en aide aux télétravailleurs isolés. Magneta est une entreprise spécialisée dans la fourniture des solutions de sécurisation des travailleurs à distance et isolés.

Les bracelets et badges de détection munis d’un système d’alarme sont parmi les équipements que propose ce prestataire. Ces outils ont la capacité de détecter l’absence d’activité du travailleur au bout d’un certain temps.

Reliés au système d’alarme de l’entreprise, ils signalent systématiquement les situations anormales. De cette façon, la procédure d’urgence de sauvetage ou d’extraction peut être enclenchée. Tout télétravailleur en situation d’isolement peut s’offrir ces outils afin d’améliorer sa sécurité et d’aider les équipes de secours en cas d’accident.

 

La bonne connectivité, atout essentiel du télétravailleur  

 

Les outils de communication modernes sont l’allié incontournable du salarié en situation de télétravail. Par ce terme, il faut entendre les ordinateurs fixes ou portables, les smartphones, les tablettes et tout autre objet connecté.

L’envoi des mails, les discussions instantanées ou chats, les appels via internet, les webinaires, les visioconférences, les plateformes de travail collaboratif, toutes ces activités ont été rendues possibles grâce à ces outils. Il devient dès lors très facile de collaborer à un projet en présentiel ou à distance, en se servant de ces outils numériques.

Il faut cependant reconnaître qu’une bonne connexion internet est la clé de réussite du télétravail. La mise en place d’une bonne connectivité internet est aussi un préalable à la sécurité du télétravailleur. Pour ce faire, certains spécialistes conseillent l’utilisation d’une carte Sim M2M multi-opérateur. Ce type de carte regorge de nombreux avantages quand on veut se connecter sur internet.

En activant la carte, celle-ci effectue un scan des réseaux existants en fonction de votre géolocalisation. Après avoir identifié le meilleur réseau parmi ceux disponibles, la connexion se fait automatiquement. L’initiation d’un nouveau scan peut se faire en cas de rupture du signal.

Ce deuxième scan terminé, le dispositif se connecte automatiquement au second réseau trouvé parmi les meilleurs. La carte Sim M2M vous permet de rester connecté où que vous soyez et de pouvoir envoyer un signal de détresse en cas de problème.

 

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