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Ressources > Réflexions > On marche sur la tête !

On marche sur la tête !

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Création : 15 avril 2010 Écrit par Jean Christophe BONIS
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Jean Christophe BONISAlors que s’est ouvert il y a quelques jours le procès de Jerôme Kerviel, l’ancien trader de la Société Générale qui a fait perdre 4,9 Milliards d’euros à son ancien employeur, il convient dans le climat actuel extrêmement tendu des marchés financiers de prendre un peu de hauteur pour voir où l’on va. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’on marche sur la tête !

 

Les marchés financiers, tels des malades en grande dépression, n’arrêtent pas de se faire peur un jour, sur tel ou tel sujet d’inquiétude, entraînant les indices boursiers dans des chutes vertigineuses, et d’être dans l’euphorie le lendemain. Les montagnes russes touchent toutes les valeurs sur toutes les places boursières sans distinction de taille ni de solidité. Pour monsieur tout le monde, la finance est devenue au fil du temps un univers indépendant des règles économiques, en total décalage avec la réalité, se jouant des lois ou de l’éthique, et surtout, totalement incontrôlable par les puissances publiques !

Au tout début, les marchés financiers ont pourtant été créés pour permettre aux entreprises de financer leur développement. A chaque instrument financier correspondait alors un sous-jacent tangible et concret dans l’économie réelle. Au fil du temps et des mariages consanguins successifs entre les mondes de l’argent et du pouvoir, les instruments se sont cependant complexifiés au gré d’une libéralisation galopante répondant aux intérêts économiques d’un petit nombre d’individus. Ils sont devenus si complexes qu’il est souvent impossible de nos jours de connaître sur certains instruments les sous-jacents qu’ils utilisent en temps réel ! Ceci est d’ailleurs l’une des causes principales de la grave crise financière de 2007, dite des « subprimes ».

En parallèle de cette « complexification » croissante, a commencé à apparaître ces dernières années un décalage de plus en plus important entre la valeur réelle d’un actif et son prix coté sur les marchés. L’économie virtuelle est désormais de plus en plus décorrelée de l’économie réelle ! Lorsqu’une des principales valeurs cotée à New York peut perdre en l’espace d’une journée plus de la moitié de sa valorisation alors que son actualité est une suite de bonnes nouvelles, on marche sur la tête ! Et cela est d’autant plus grave que cette volatilité excessive peut mettre en danger les fondamentaux des entreprises, donc leur existence dans la vie réelle...

Indépendamment des aspects liés au manque de contrôle des opérateurs et à leur comportement parfois irresponsable, trois facteurs peuvent contribuer à expliquer cette décorrélation.

1.    L’explosion des marchés dérivés.

Ces instruments financiers sont désormais utilisés à des fins purement spéculatives par les opérateurs, alors que leur utilisation première était à vocation de couverture par rapport à un risque concret subi par les entreprises tels les taux d’intérêt, le cours des matières premières ou le taux de change. L’utilisation massive des produits dérivés pour la spéculation a donc forcément des conséquences significatives sur les sous-jacents. Il suffit de regarder ce qui se passe sur l’euro ou les dettes souveraines.

2.    La généralisation des opérations de trading automatisées.

A force de compliquer les instruments financiers à grand renfort de formules mathématiques, les opérateurs ont créé des programmes de trading automatiques à même d’exécuter une stratégie d’investissement préalablement définie. Ce n’est alors plus l’homme qui prend la décision d’investissement mais la machine après une analyse de l’ensemble des variables se présentant à elle en temps réel. Cela conduit à des séquences d’ordres en chaîne augmentant très fortement la pression sur les instruments financiers. Près de 60% des transactions boursières américaines sont désormais automatiques, avec les excès que cela crée en cas de panique !

3.    La montée en puissance des plateformes de trading alternatives.

Certainement le facteur le plus grave, augmentant considérablement l’opacité des transactions financières. On parle ici des outils mis à la disposition des professionnels pour échanger des blocs de titres de gré à gré, en dehors du marché. Ces plateformes sont aussi appelées les « dark pools ». Elles rendent cependant totalement incompréhensibles certains mouvements de titres aux yeux des entreprises et permettent une spéculation accrue, en attaquant un titre d’un côté par exemple pour récupérer un bloc à bon compte de l’autre.

4.    Toutes ces pratiques entraînent une dérive terrible des marchés financiers mettant chaque jour un peu plus en danger l’économie réelle et les tissus sociaux qu’elle irrigue. Revenons aux fondamentaux que sont le financement de l’économie et la couverture des risques ! La vraie question étant malheureusement de savoir qui contrôle qui, entre la finance et la politique...


Jean Christophe BONISJean-Christophe BONIS
Président fondateur d’Oxymore Inc.
http://oxymore-inc.com
https://twitter.com/jcboxymore



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