Valérie SIMON-RICHARDCet article n’est pas destiné aux informaticiens ni aux scientifiques. Pas besoin de maîtriser des langages codés compliqués ou subtil pour le comprendre. Simplement, nous sommes tous des utilisateurs du web, des internautes.

Nous cherchons, nous échangeons, nous partageons sur la toile sans toujours savoir ou comprendre quels sont les enjeux, les progrès ou les risques des avancées technologiques d’internet.
Petit tour d’horizon de l’actualité technique du web pour les néophytes…

 

Dans les années 90, Tim Berners-Lee (co)inventait le World Wide Web.

C’était l’époque où internet offrait des pages en lecture seule, sa vocation étant essentiellement professionnelle (pages d’accueil, Html, portail)

L’idée d’une seconde version apparaît en 2004 sous le nom de Web 2.0. Le terme semble être avant tout un concept marketing. Mais cette version intègre la notion d’interactivité entre les utilisateurs et le contenu puis celle désormais incontournable d’interactivité entre internautes.

Avouons-le : pour les moins de 20 ans qui n’ont pas connu la naissance du web et même pour les pionniers déjà actifs à l’époque le concept web 2.0 est maintenant le seul qui vaille. Point de salut hors du web collaboratif.

Cet internet-là est symbolisé par les moteurs de recherche.

Centralisé autour des fournisseurs d’accès et diffuseurs autorisés de contenus, il a permis une certaine « démocratisation » de l’accès à l’information et de l’échange de données. 
Sommes-nous pour autant devenus des chercheurs, des Geo Trouvetou capables de répondre à n’importe quelle question en un temps record ? Pas tout à fait.

Sans entrer dans les détails techniques, le web 2.0 a déjà atteint la frontière qui sépare la machine de l’humain.
Si je tape « Paris » dans un moteur de recherche, le système ne sait pas si je cherche une capitale européenne, une pipole richissime et délurée ou une ville texane. Il faut que j’ajoute d’autres termes.
C’est cela qui fait défaut à la machine : le discernement, le recoupement d’informations.

C’est aujourd’hui que débute la troisième décade du web : l’ère sémantique, celle du Web 3.0.

Un web capable de réfléchir comme l’internaute, un web intelligent ! On se croirait presque dans un film de science-fiction…
Il ne suffit plus de mettre des données sur internet, il faut créer des liens entre elles afin que ce « web des données » puisse être exploré avec le même succès par un individu ou une machine.

Le web dit sémantique permet de regrouper différentes infos quelle que soit leur source, de les sélectionner de façon très personnalisée et de les restituer dans un même document sans que l’internaute ait à les déplacer lui-même.
« Au lieu de simplement montrer le contenu d’une page, il pourra en comprendre le sens et faire le lien avec de l’info de même nature se trouvant ailleurs sur le réseau » précise A. Cayla-Irigoyen, doctorant en communication de l’Université de Montréal.

Au plan technique, encore fallait-il que de brillants cerveaux humains aient eu l’idée d’ajouter aux composantes brutes du web une « couche de signification », des métadonnées conceptuelles que les ordinateurs seraient capables d’interpréter.
Les processus et systèmes qui caractérisent la technologie Web 3.0 ont des appellations quelques peu barbares pour le profane.

Petit tour d’horizon non exhaustif des technologies de ce web du futur (du présent !) repris sur 01net.entreprise :


TCP/IP : devrait permettre à une foultitude d’appareils d’avoir une adresse IP
Javascript : passage à ECMAscript pour une optimisation des performances
CSS : émergence de CSS 3
HTML : version 5, apporte le stockage local, du contenu audio et video natif, la 3D avec OpenGL
APML (Attention Profiling Markup Language) : format spécifique au partage des centres d’intérêt à travers les réseaux sociaux
OPML : format d’échange de flux RSS, APML
XBRL pour les documents de reporting financier
hListing pour le commerce en ligne
RDF (Resource Description Framework) : cadre défini pour encadrer les métadonnées du web sémantique
OWL (Ontology Web Language) décrit les ontologies ou liaisons logiques entre les métadonnées

Au plan Marketing, plusieurs orientations caractérisent l’innovation qu’est le web 3.0 à commencer par le Mix (fusion) de différentes applications existantes.
Les modes d’investigation : face à la masse de données présentes sur la toile, l’utilisateur – professionnel ou privé - peut trouver et hiérarchiser rapidement les informations recherchées en fonctions de critères très personnels.
La mobilité : l’arrivée du web 3.0 marque aussi l’avènement des solutions et supports mobiles. La vidéo sera plus utilisée.
Où qu’il soit, l’internaute pourra utiliser un seul et même support (smartphone, tablette tactile..) pour toutes ses applications.
La personnalisation des applications qu’il a choisies par l’utilisateur lui-même (organisation, assemblage, design..)


Au plan éthique, cette nouvelle mouture n’échappe pas aux questions rituelles relatives à la confidentialité, la sécurité et la protection des données.
Si Web 3.0 semble s’adresser dans un premier temps aux internautes avertis, les plateformes de médias sociaux et agrégateurs comme Ukeenon.com ont intégré ces paramètres dans leur conception et d’ores et déjà prévu un accompagnement personnalisé des adhérents.
Le concept induit l’association du savoir-vivre et du savoir-faire.
Ce qui implique plus de liberté, de meilleurs résultats pour l’internaute et une véritable régulation des opérateurs qui la proposent.

D’après Tim Berners-Lee, cette technologie est un changement aussi important que l’invention du web lui-même.


Valérie SIMON-RICHARDValérie Simon-Richard
Consultant-formateur à l’international
Resp. marketing Fce - UKeenon Ltd
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