Philippe GillesQue se passe-t-il pour nos Clients ? A quoi sont-ils en butte ? Que leur demandent leurs directions générales ?

L’équation que nos DSI ont à résoudre possèdent plusieurs inconnues et est, dès lors, peu soluble simplement. Elle nécessite des itérations parfois nombreuses peu compatibles avec l’élément « temps » qui prédomine.

 

En effet, les trois grandes missions d’un DSI et de son organisation sont :

1. « l’excellence opérationnelle »

Ou, en termes simples, « il faut que les applications tournent 24/7/365 ». Ceci est encore plus impératif depuis la généralisation de l’internet. L’impact sur les infrastructures est considérable.
Ceci entraîne l’impérieuse nécessité de mettre en œuvre tout ou partie des meilleures pratiques que l’on trouve rassemblées dans des référentiels comme ITIL™, Prince2, et de mesurer la maturité des organisations et des méthodes de développement sous des formes comme CMMI™ ou CoBit.

2. « la flexibilité »

Autrement appelée « alignement stratégique », ou comment mon système d’information peut-il suivre mes stratégies commerciales ou de production avec le minimum de latence. On le comprend aisément, cette contrainte nécessite de repenser l’architecture de son SI, en particulier au niveau des techniques de développement ou même au niveau du « sourcing » des ressources nécessaires à son évolution (ressources internes, « near-shore ou off-shore ») .

On peut ainsi se rappeler qu’il aura fallu 70 ans pour que l’électricité se généralise en France, 30 ans pour la télévision, 10 ans pour le téléphone portable… A l’évidence, les temps de pénétration des nouvelles technologies se contractent.

La concurrence sur certains marchés est telle qu’elle oblige les grands acteurs à changer de politique commerciale tous les mois, le SI étant évidemment contraint de suivre (ex : la téléphonie mobile, la grande distribution etc.).

On passe d’un système orienté « produit et/ou service» à une architecture orientée «service/ relation ». L’architecture classique des SI doit donc évoluer vers des techniques beaucoup plus souples capables de prendre en compte ces contraintes opérationnelles ou mieux de les anticiper, redonnant enfin ses lettres de noblesse à la fonction informatique quelque peu malmenée depuis le début des années 2000.

Parmi les technologies majeures à envisager, on notera tout ce qui a trait à la virtualisation des moyens physiques, qu’ils soient « serveurs », « stockage » ou « réseau », la dématérialisation de tout ce qui n’est pas directement issu du SI ou n’y résidant pas mais qui contribue au business ou les architectures logicielles orientées « services » (SOA).

3. « l’excellence de gestion »

Ou, en d’autres termes plus compréhensibles, « il faut que le SI coûte le moins possible ou, à tout le moins, contribue, comme les autres fonctions, à l’effort de l’Entreprise pour maîtriser ses budgets » dans un contexte de globalisation, de concurrence effrénée et de pression sur les marges.

On le voit, cette contrainte amène un je-ne sais-quoi ressemblant à la quadrature du cercle…

>>> Les trois précédentes qualités cardinales de la DSI sont assujetties, comme les autres grandes fonctions de l’Entreprise, à une impérieuse nécessité de mettre en place une « gouvernance » irréprochable, souvent peu compatible avec le caractère de souplesse requis pour remplir son rôle.

>>> Beaucoup de dirigeants d’Entreprises, conscients des enjeux sociétaux, sont en butte au défi de faire coïncider la nécessaire croissance de leur business avec les considérations environnementales. Pour les autres, de moins en moins nombreux, la pression gouvernementale et celle des média ne peuvent qu’attiser leur attention et les rendre réceptifs à une approche globalement responsable de leur business.

Ils savent que les centres informatiques sont de gros consommateurs d’énergie(s) mais comprennent aussi les coûts induits par l’incapacité potentielle de leurs centres informatiques à accueillir de nouveaux serveurs ou des systèmes de stockage additionnels deviennent prohibitifs tant au plan pécuniaire qu’en termes de rapidité de mise à disposition des nouvelles applications nécessaires à leur croissance. Ces éléments peuvent menacer la résilience opérationnelle de leur activité. Les DSI dont dès lors dans l’œil du cyclone et nombre d’entre eux pensent aujourd’hui qu’allier compétitivité et écologie est la clé de leur avenir. Ils sont de plus en plus convaincus qu’un centre informatique écologique (Green IT) est la solution la plus efficace pour rendre harmonieux croissance et économies.

>>> Et la technologie évolue de manière extraordinaire. Lorsqu’il y a dix ans, nous avions une annonce majeure tous les 12 à 18 mois de la part des acteurs principaux du marché (constructeurs, éditeurs etc.), nous constatons aujourd’hui une évolution notable tous les trimestres et une obsolescence des offres de plus en plus rapide. Qui plus est, la « mobilité » et le « pervasise computing » sont tellement présents dans notre quotidien (via le micro-ordinateur portable, l’ordinateur domestique, le téléphone mobile, voire les consoles de jeux ou les produits électroménagers) que les DSI se doivent de les mettre en œuvre.

Philippe GillesPhilippe GILLES

Directeur Général Délégué
SOLIDD (SOLutions Informatiques et Développement Durable)
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