Camille Brodhag

 

L’apport financier de l’entrepreneur n’étant pas toujours proportionnel à sa qualité de dirigeant, il existe une solution pour qu’une acquisition, un développement ou une création d’entreprise se fasse correctement : compléter son apport par des capitaux extérieurs.

 

 

Définition du capital investissement

 

Le capital investissement est l’activité financière par laquelle des professionnels de l’investissement prennent des participations majoritaires ou minoritaires au capital de sociétés le plus souvent non cotées, pour une durée d’environ 5 ans.


Ce type d’intervention se fait lorsque le patrimoine de l’entrepreneur, de ses proches et celui de la société elle-même ne permet pas une création, un développement, une  reprise ou retournement d’entreprise.


Création : C’est la partie la plus risquée, celle ou l’entrepreneur doit trouver son marché et convaincre ses  premiers partenaires. C’est ainsi que le capital investissement a permis la création de Google ou de SKYPE par exemple.


Développement
: C’est lorsqu’un entrepreneur a trouvé son marché, convaincu ses premiers partenaires et a besoin de renforcer la structure financière de son entreprise afin de continuer son développement.


Transmission
: Il s’agit majoritairement du principe du LBO, lorsque le dirigeant crée une société holding pour endetter cette dernière et acquérir une société d’exploitation, dite société cible. Dans ce cas là et son apport est jugé trop faible par les banques, il pourra le compléter par un apport d’un investisseur en capital.


Retournement : C’est lorsqu’une société est en difficulté mais que son potentiel reste réel, des financiers entreront au capital (et prendront souvent la majorité) afin de restructurer sa structure financière et lui donner les moyens de se développer.

 

Différence des types de financement

 

La différence essentielle entre dette et fonds propres est la suivante : la dette financera l’activité alors que les fonds propres financent la croissance de la société. Ainsi, cela permet :


- d’augmenter les apports en cas de reprise d’entreprise et bénéficier ainsi d’un concours bancaire plus important,
- de financer la création d’une entreprise,
- de financer la constitution ou l’acquisition d’actifs incorporels,
- de financer le développement d’entreprises,
- de faire face au besoin de financement dû à l’accroissement de l’activité,
- de financer la croissance externe,
- de restructurer une activité non rentable mais à potentiel.

 

Il existe plusieurs distinctions entre les capital investisseurs :

 

Selon leur propre structure juridique :

En effet les Société de Capital Risque investissent leur propre argent alors que les Société de gestions investissent de l’argent de tiers qu’elles lèvent par le biais de différents types de fonds (FCPR, FIP par exemple)


Selon les montants investis :

Certaines sociétés investiront un maximum de 30 000 euros alors que d’autres investiront au minimum 50 Millions d’euros par entreprise.


Selon le secteur :

Certaines sociétés investissent uniquement dans els bio technologies alors que d’autres investissent dans tous les secteurs d’activité.

 

Comment les joindre ?

 

Voici les les principales façons de joindre des investisseurs en capital :

+ Oséo et le Caisse des Dépôts ont mis en place des plateformes régionales répertoriant les investisseurs en capital (exemple : www.financersaboite.com en Ile de France),
+ L’Association Française des Investisseurs en Capital (www.afic.asso.fr) édite un annuaire des capital investisseurs consultable sur son site internet,
+ Oséo a mis en place une plateforme internet (http://capitalpme.oseo.fr/) pour mettre en relation les investisseurs et les entrepreneurs en besoin de financements,
+ La majorité des CCI dispose d’une liste des sociétés investissant dans leur territoire (par exemple O2 Bilan en Lorraine (www.o2bilan.fr),
+ Les experts comptables connaissent souvent les investisseurs de la région,
+ Les entrepreneurs peuvent également passer des par professionnel de la recherche de financement. Ces derniers connaissent très bien le secteur et accompagneront les entrepreneurs dans le cadrage réel du besoin de financement, dans la rédaction de mémorandum et connaitront les investisseurs les plus à même de financer la société.

 

Le cas des business angels

 

Les business angels sont des investisseurs en capital qui ne sont pas des professionnels de l’investissement à proprement parler. En effet, ce sont des personnes qui exercent par ailleurs une activité professionnelle et qui investissent leur propre argent au capital de PME. Même si ils sont pour la plupart sérieux, certains d’entre eux ne sont pas professionnels car ils investissent leur propre argent et pourront tenter de s’ingérer dans la gestion au quotidien des entreprises qu’ils soutiennent. Leur avantage premier est qu’ils investissent souvent dans un secteur qu’ils connaissent très bien et dans lequel ils ont des contacts qu’ils pourront présenter aux entrepreneurs soutenus. Leur principal défaut est qu’ils investissent leur propre argent et n’ont par conséquent pas le même recul et le même professionnalisme que les professionnels de l’investissement en capital.

Pour terminer, l’investissement en capital par des professionnels de l’investissement en capital correspond à près de 60 milliards d’euros investis en 10 ans (dont 50% sur les trois dernières années) auprès de 10 000 entreprises françaises.

 

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